Fées, elfes, trolls, dragons : le grand retour, en forme de déferlante. Jamais peut-être ils n’auront été aussi présents !
Simplement, ils ont changé de forme, comme le monde avec eux. Mais nous avons toujours peur dans le noir, nous frissonnons toujours dans les forêts obscures, et nous semons toujours de petits cailloux derrière nous pour ne pas nous perdre.
Le merveilleux ne meurt pas : nous avons, aujourd’hui comme hier, besoin de nous « raconter des histoires » Autrement dit, les fées nous accompagnent encore, les fées ont une histoire- l’histoire, de siècle en siècle, de notre rapport aux puissances de l’imaginaire. Celle-là même que nous voudrions retracer ici.
De l’éveil du merveilleux au cœur du Moyen Age aux enchantements du romantisme allemand ; des arabesques perverses et rêveuses des préraphaélites à la « Renaissance celtique ».
Des splendeurs de l’Age d’or de l’illustration, à travers Rackham et Dulac, Nielsen et Bauer, Wyeth ou Pyle, à la naissance de « l’heroic fantasy » et au triomphe de Tolkien ; de Disney revisitant le légendaire européen au génial Jim Henson, jusqu’à l’explosion de la BD et des jeux vidéos : un extraordinaire foisonnement de « mondes d’images », surprenants, intrigants, fascinants et, à travers ces images.
Une histoire à recomposer, des voies du merveilleux en Occident : à notre connaissance, personne, auparavant, ne s’était risqué à pareille entreprise…