Homère et la Bible, les deux sources de notre civilisation ? Des récits fondateurs de mythes, de religions, qui expliquent le monde et aident à vivre. Des modèles inépuisables, inlassablement traduits, adaptés, commentés, imités.
Il existe d’innombrables versions françaises de L’Iliade et de L’Odyssée. Chaque génération a inventé la sienne, conforme à son goût, ses rêves, ses ambitions. Il nous fallait la nôtre, dans la langue de notre temps, vivante, jeune, capable de nous restituer la fraîcheur, la vivacité, l’humour de cette poésie. Une poésie populaire au meilleur sens du mot. Victor Hugo ne s’y est pas trompé : « Homère est l’énorme poète enfant. Le monde naît, Homère chante. C’est l’oiseau de cette aurore. Homère a la candeur sacrée du matin. Il ignore presque l’ombre […]. Fable et histoire, hypothèse et tradition, chimère et science composent Homère. Il est sans fond, et il est riant. »
Cette nouvelle traduction est l’œuvre de Louis Bardollet, qui a enseigné le grec pendant trente ans à de jeunes lycéens. C’est pour eux qu’il a d’abord transcrit L’Iliade et L’Odyssée, dans une langue qui est la leur. C’est pourquoi sa traduction respire la poésie de la jeunesse. Elle est accompagnée de commentaires, de notes, de cartes et d’un index analytique.
Robert Kopp.