Apparues dès les origines de l’art, les figures de l’étrange et de la monstruosité ont composé un répertoire inépuisable, riche de toutes sortes de significations et à l’origine de multiples spéculations. Ce livre est centré sur l’iconographie des monstres et des êtres fabuleux de l’art occidental, les variantes et les réemplois, les filiations et les mutations dont ils ont pu faire l’objet, depuis la mythologie gréco-romaine jusqu’à aujourd’hui. Il brasse toutes les formes d’expression qui ont traité du sujet, des arts graphiques à l’art multimédia, en passant par la peinture, la sculpture, la photographie et les arts décoratifs.
Le premier chapitre est consacré aux monstres que l’Antiquité classique a légués à la culture occidentale. Puis viennent les créatures maléfiques : visions cocasses ou répugnantes de l’imaginaire médiéval frappées par la christianisation du sceau de la damnation, du diabolique et du péché. Le troisième chapitre illustre comment les monstres tirés des mythes et des légendes furent intégrés à l’histoire naturelle. Le chapitre suivant interroge le corps humain comme vecteur du sensationnel, de l’effroyable et du scandaleux. Avant que la tératologie ne se constitue en tant que science, la distinction entre les monstres biologiques et les créatures mythologiques ou fantastiques n’était pas entièrement acquise. L’ouvrage se clôt sur l’exploitation des phénomènes monstrueux par le monde du spectacle.