« Je souhaite à ce livre d’entrer en la possession de ceux qui ont eu mes autres œuvres en sympathie, et de ne pas décevoir ces lecteurs », telle est la recommandation, aussi brève que tendre, avec laquelle le célèbre fabuliste irlandais Lord Dunsany envoie les Contes d’un rêveur dans l’inconnu des librairies. Vous qui avez aimé L’Épée de Welleran, Le Livre des Merveilles, Les Dieux de Pegana, revenez sans tarder à Dunsany, et vous plonger dans les beautés des Contes d’un rêveur — plus délicates encore, et plus mélancoliques, et plus inquiètes, que celles qui précèdent. Le Dunsany des Contes d’un rêveur a tant de voix à vous faire entendre ! Celle de la mer invisible, dépeuplant les royaumes de Toldees, Mondath et Arizim ; celle de la corde qui pendit un homme, et du cheval de bois qui vainquit Saladin ; celle de l’aventureux capitaine de L’Oiseau du Fleuve, quitté sur le rivage (« Longtemps nous nous sommes regardés, sachant que nous ne nous reverrons pas, car ma fantaisie faiblit au cours des ans, et je ne vais presque plus jamais en Terre de rêve… »). Celle aussi — la plus profonde, la plus intime — du rêveur lui-même, prisonnier effaré du temps qui fuit, explorateur des régions brumeuses du sommeil et de la mort. Ces pays d’outre-monde n’ont pas meilleur guide que Lord Dunsany… Avec ce huitième volume, les éditions Terre de Brume poursuivent de façon raisonnée la publication des œuvres de l’un des plus grands auteurs de fantasy de la première moitié du xxe siècle.