En Féerie, une force s’est levée. Un vent qui fait plier les piliers du Royaume et murmurer les Saules ; qui parle, d’une voix de feu et de foudre, de résistance et de révolution, de nouvelles voies, de nouvelles pertes.
Sont-ils fous, ceux qui appellent, alors que tout semble perdu, au dernier défi, au dernier combat ? Ne seront-ils vus, dans le miroir brisé de l’histoire des Cours, que comme ceux qui auront semé les graines viciées du tumulte et de la guerre, et mené le Peuple à sa fin ?
La lame a quitté le fourreau. L’Obscur a endossé la Nuit. La Dame Blanche a commencé, de son pas d’hiver, à ébranler le monde.
Dans les Cours, les Monarques s’agitent. Dans les fourneaux coruscants d’Isenne, les Artisans embrasent le verre. En Dorcha, la Princesse Refusante a déplié l’étendard aux Neuf Lunes.
Au pied de l’Arbre des Épreuves, le destin des Aions déchus se révèle dans le sang.
Et Angharad fait face à l’ombre titanesque de la Dúbailte, et au miroir brisé de son propre passé.
De nouveaux mondes s’élèvent, d’antiques codes se brisent, à l’aube d’un choix entre l’espoir impossible de Seuil, et la fin des chants. Un choix qui, au-delà de l’avenir du Royaume, engage celui de tous les anciens dieux.
Et tandis que la Glace et la Nuit défont irrémédiablement la forme des Dix-Neuf Cours, le monde tremble.
Y aura-t-il, au bout de la route vers Tairseach, seulement un printemps ?