« … on se trompe sur le sens des événements ; nous ne nous éloignons pas de la barbarie, nous y allons. »
Un homme, parce qu’il a traduit dans sa langue natale le livre des Jardins statuaires, s’est vu contre son gré entraîné dans un périple à travers de vastes contrées. Après plusieurs années de pérégrination, le voici de nouveau aux portes de sa ville natale, Terrèbre. Le temps est venu pour lui de reprendre le cours de sa vie normale, au sein d’une société qui, entretemps, a profondément changé.
Après le roman Les Barbares (Attila, 2011), Jacques Abeille nous offre avec La Barbarie un nouvel épisode du cycle des Contrées, mais aussi un saisissant renversement des perspectives. Enlevé par des guerriers venus des steppes, son narrateur avait fait l’expérience d’un monde chargé de culture et de magie. Rendu maintenant à une prétendue « civilisation », il découvre, derrière les discours de la modernité, les abîmes d’une société brutale, cupide, privée de croyances et d’imaginaire…