Que dire d’une œuvre si ample qu’elle échappe aux catégories littéraires ? Les jardins statuaires, c’est à la fois une fable, un roman d’aventures, un récit de voyage, un conte philosophique. À une époque indéterminée, un voyageur découvre un monde mystérieux où, dans des domaines protégés par de vastes enceintes, les hommes cultivent des statues…
Nourri à la lecture des surréalistes, mais aussi des romans populaires, Jacques Abeille (né en 1942) a créé une œuvre qui rejoint celles de Mervyn Peake, de Julien Gracq, de Tolkien, mais dont le destin dessine une légende noire : tapuscrit égaré, faillites d’éditeurs, incendies et malchances ont concouru pendant trente ans à l’occultation de ce roman sans équivalent dans la littérature française.